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La Commission des valeurs mobilières (SEC) du Nigeria a ordonné à Binance, la plateforme d’échange de cryptomonnaies la plus active au monde, de mettre un terme à ses activités dans le pays. Selon la SEC, les opérations de Binance au Nigeria sont considérées comme « illégales », la plateforme n’étant ni enregistrée ni réglementée par l’organisme de régulation.
Binance en difficulté au Nigeria
En 2021, la banque centrale du Nigeria avait déjà interdit aux institutions financières et aux banques de faciliter les transactions en cryptomonnaies. Cependant, malgré cette interdiction, les Nigérians, qui vivent dans le pays le plus densément peuplé d’Afrique, continuent de réaliser le plus grand volume de transactions de cryptomonnaies sur des plateformes de trading peer-to-peer en dehors des États-Unis.
La SEC du Nigeria a mis en garde les investisseurs, soulignant que l’investissement dans les crypto-actifs est « extrêmement risqué et peut entraîner une perte totale de l’investissement ». L’organisme de régulation a exigé que Binance arrête de solliciter des investissements de la part des Nigérians et a menacé d’entreprendre d’autres actions réglementaires contre la plateforme et d’autres bourses similaires opérant dans le pays.
L’année précédente, la SEC du Nigeria avait émis un ensemble de règles pour les actifs numériques, indiquant la volonté du pays de trouver un équilibre entre une interdiction totale des actifs cryptographiques et leur utilisation non réglementée. La commission avait proposé d’autoriser les offres de jetons tokenisés sur des plateformes numériques disposant d’une licence et soutenues par des actifs tels que les actions, la dette et les biens immobiliers, mais pas les cryptomonnaies.
Binance, dans le viseur des autorités de régulation
Binance est de plus en plus sous le feu des projecteurs des autorités de régulation. L’ordonnance récente de la SEC nigériane fait suite à une série de poursuites lancées par la SEC américaine contre Binance, accusant l’entreprise d’opérer illégalement une bourse de valeurs.
Plus tôt dans la semaine, la SEC a engagé des poursuites contre Binance et son PDG pour leur « ignorance flagrante des lois fédérales sur les valeurs mobilières« , révélant 13 chefs d’accusation contre la plateforme, y compris l’exploitation d’une bourse non enregistrée.
L’agence a reproché à Binance de violer la loi en proposant des valeurs mobilières non enregistrées au public, y compris son jeton BNB et son stablecoin BUSD. Parmi les autres griefs de la SEC contre Binance figurent l’échec de l’entreprise à s’inscrire en tant que courtier et son incapacité à s’inscrire en tant que bourse. Selon la SEC, Zhao et Binance étaient conscients qu’ils exploitaient la plateforme Binance.com en infraction à diverses lois américaines.
Enfin, l’agence a affirmé que Zhao et Binance avaient mis sur pied BAM Management et BAM Trading en 2019 « dans le cadre d’un plan sophistiqué pour esquiver » les lois américaines, en prétendant que la plateforme Binance.US était gérée de manière indépendante et que les clients américains ne pouvaient pas utiliser la plateforme Binance.com.
Malgré l’intensification de l’examen réglementaire, Binance n’a pas connu de grandes sorties de capitaux. Dans un tweet publié samedi, CZ a déclaré que la plateforme avait enregistré une sortie nette d’environ 392 millions de dollars au cours des dernières 24 heures. « Lors d’une journée de forte fluctuation des prix comme aujourd’hui, de nombreux traders d’arbitrage déplacent d’importantes sommes d’argent entre les bourses, généralement bien plus que les jours normaux« , a-t-il déclaré, soulignant que la bourse avait enregistré 7 milliards de dollars de retraits en une seule journée en novembre.
Source : Communiqué SEC
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