Amazon sélectionnée pour tester l’e-euro

Amazon e-euro

Alors que l’on connaissait la position ambiguë de Amazon envers les cryptomonnaies, la firme vient d’être sélectionnée par la Banque Centrale Européenne afin de tester un prototype d’un euro numérique. Ce nouveau partenariat soulève des questions éthiques et de souveraineté.

Sommaire :

La BCE choisi Amazon pour tester l’e-euro

Dans son dernier rapport, la BCE a annoncé 5 partenaires parmis 54 entreprises pour tester un prototype de l’e-euro. Parmi ces dernières, on retrouve la banque espagnole CaixaBank ou la société française spécialisée dans les services de paiement, Worldline mais surtout le géant américain Amazon.

Ces entreprises ont chacune été choisies pour leurs caractéristiques. En effet, elles sont toutes spécialisées dans un secteur comme Amazon qui permettra à l’euro numérique d’être testé comme moyen de paiement sur sa plateforme de e-commerce. Toutes ces firmes devront développer de leur côté une solution afin d’effectuer des simulations de paiements en e-euro.

La première phase de test devrait s’achever au premier trimestre 2023, la BCE devrait ensuite publier ses conclusions afin de lancer un nouveau prototype. La présence d’Amazon dans cette liste d’entreprise fait débat. En effet, la multinationale pourra probablement influencer le développement de l’e-euro grâce à ses retours. Cela pose donc la question de la souveraineté de la monnaie, jusqu’où une entreprise étrangère, faisant partie des GAFAM, peut-elle avoir une place aussi importante dans le développement d’une monnaie et plus particulièrement d’un stablecoin.

La position floue du géant du e-commerce

Amazon, comme les autres GAFAM, a tenté à plusieurs reprises de s’intégrer dans l’univers des cryptomonnaies. En effet, en 2021, des rumeurs circulaient concernant une monnaie similaire au projet Libra en développement au Mexique. Des offres d’emplois laissaient suggérer qu’Amazon souhaitait développer une monnaie numérique pour son écosystème. Le projet semble aujourd’hui à l’arrêt car l’entreprise n’a jamais communiqué à ce sujet.

Quelques mois plus tard, le CEO de Amazon, Andy Jassy, a affirmé clairement que l’entreprise n’est « probablement pas prête à accepter les cryptomonnaies » comme moyen de paiement. Néanmoins, elle avait laissé supposer qu’il serait possible que la plateforme se lance dans le commerce de NFT. Depuis, cette dernière restait silencieuse sur le sujet, probablement refroidie par le bear market.

Le début de l’appel d’offre de la BCE coïncide avec les dates des abandons des projets d’Amazon. Le géant du e-commerce a-t-il dû se plier à des recommandations européennes ? De plus, la présence de cette dernière permettra de tester l’e-euro sur une plateforme capable de supporter des volumes importants. Néanmoins, jusqu’où l’entreprise peut interférer dans le développement de l’e-euro ?

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Auteur

Jeune étudiant qui a commencé à s'impliquer dans l’écosystème crypto en février 2021, je compte me développer et survivre à ce bearmarket en vulgarisant l’actualité des cryptomonnaies permettant au plus grand nombre de s’y intéresser.

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