La filiale de Crédit Agricole et Santander, CACEIS, vient de franchir une étape importante en obtenant le PSAN, l’autorisation de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) de France pour offrir des services de garde de cryptomonnaies. Cette décision, effective à partir du 20 juin, place CACEIS parmi les institutions financières traditionnelles qui ont réussi à s’adapter à l’évolution rapide du paysage financier numérique.
Des rumeurs indiquent que CACEIS cherchaient à obtenir le PSAN depuis 2021
CACEIS, qui gère un portefeuille d’actifs impressionnant de 4,6 trillions d’euros (5,1 trillions de dollars), a longtemps été soupçonnée de chercher à obtenir ce statut réglementaire depuis 2021. L’obtention de cette autorisation est une étape cruciale pour toute institution souhaitant fournir des services de garde, d’échange ou de trading de cryptomonnaies en France.
Cette avancée de CACEIS s’inscrit dans une tendance plus large de l’industrie financière traditionnelle qui se tourne vers l’espace des cryptomonnaies. Par exemple, Deutsche Bank a récemment annoncé qu’elle cherchait à obtenir une licence de garde de cryptomonnaies en Allemagne. De plus, BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, a récemment déposé une demande pour gérer un fonds négocié en bourse lié au prix du bitcoin (ETF).
La course au PSAN malgré la règlementation
CACEIS rejoint ainsi les rangs de Forge de Societe Generale et AXA Investment Managers, qui ont été reconnus sous l’un des cadres réglementaires les plus avancés en Europe pour les cryptomonnaies. Cette reconnaissance intervient alors que l’Union Européenne se prépare à mettre en place de nouvelles règles de licence pour les cryptomonnaies, connues sous le nom de MiCA, à partir de 2024.
Il convient de noter que l’AMF a récemment lancé une enquête sur Binance, la plus grande bourse de cryptomonnaies au monde, pour avoir prétendument fourni des services sans autorisation avant d’obtenir l’approbation en 2022.
Malgré l’enthousiasme croissant pour les cryptomonnaies, la Banque Centrale Européenne a conseillé aux banques de conserver des niveaux élevés de capital de précaution pour les actifs qu’elle juge risqués. Cependant, une enquête publiée par le régulateur en février a révélé que les activités et les expositions en cryptomonnaies étaient « insignifiantes ».
Pour le moment, Crédit Agricole n’a pas encore communiqué sur ses ambitions et les futurs produits pour ses clients.
Source : Coindesk, Liste PSAN AMF
Depuis 2017, je ne cesse d'explorer l'univers du Bitcoin, de la blockchain des crypto monnaies, des NFT et plus récemment, celui du Web3. Après avoir fondé Au Coin du Bloc en 2021, je met à disposition mes connaissances et tente de vulgariser les aspects obscurs pour rendre abordable et compréhensible cet univers naissant dans lequel je crois fermement.
