Privacy pools : Le fork Tornado Cash pour prouver son innocence

Privacy pools Tornado Cash

Tornado Cash fait de nouveau parler de lui, mais pour la bonne cause cette fois-ci. L’un des développeurs très engagé derrière le protocole a réalisé un fork et a modifié celui-ci, de façon à implémenter Privacy Pools, une solution qui permet de prouver que des retraits ne sont pas liés à des activités illégales.

Tornado Cash et son problème d’anonymat

Avant d’aborder directement le sujet des Privacy Pools, il est important de comprendre pourquoi Tornado Cash avait suscité autant de préoccupation chez les autorités américaines.

Il y a quelques mois maintenant, le site internet du protocole ainsi que les dépôts GitHub avaient été fermés en raison d’activités illégales présumées telles que le blanchiment d’argent et le trafic. En effet, toutes ces activités étaient facilitées par les transactions anonymes offertes par le Tornado Cash.

Quantité dépôts Tornado Cash

Ces fermetures ont eu lieu après que le Trésor américain ait soupçonné des hackers nord-coréens d’utiliser Tornado Cash pour blanchir de l’argent. En parallèle, le développeur du protocole, Alexey Pertsev, avait été poursuivi par la police néerlandaise et est, à ce jour, toujours en prison.

Toutes ces mesures ont rapidement fait réagir l’écosystème crypto ainsi que certaines personnes issues de la classe politique américaine, notamment Rep Tom Emmer, qui a déclaré que la confidentialité était un droit fondamental.

C’est à partir de ce moment-là que certains développeurs se sont mis au travail afin de trouver des solutions entre anonymat et le fait de pouvoir prouver la légitimité des fonds.

Privacy Pools : conserver son anonymat et prouver la légitimité des fonds

C’est finalement le développeur Ameen Soleimani qui a travaillé activement sur une nouvelle version du protocole par le biais d’un fork, afin de pouvoir résoudre le problème et les précédentes plaintes du Trésor américain concernant le blanchiment.

Concrètement, le fonctionnement initial restera le même pour les utilisateurs qui est de déposer ses fonds dans une pool de liquidité, puis de les retirer sur une adresse totalement vierge, permettant ainsi de pas pouvoir tracer l’adresse d’origine des fonds.

La mise à jour avec Privacy Pools va permettre de créer des sous-ensembles de dépôts considérés comme bons ou mauvais lors du retrait. Ce système va permettre d’isoler les fonds voler et ainsi, de démontrer que des retraits ne sont pas liés à des activités illégales.

« C’est l’occasion de prouver l’ingéniosité de la communauté cryptographique à s’autoréguler et de mettre en évidence la puissance impressionnante des preuves à connaissance nulle. » a indiqué Ameen Soleimani, le développeur de Privacy Pools.

Cette innovation repose sur un système bien connu, les « Zero-Knowledge Proofs« ,  les preuves à divulgation nulles de connaissance qui permettent de prouver la légitimité des fonds sans révéler la source.

Néanmoins, il faudra être patient car cette version du protocole est encore expérimentale et vient seulement d’être déployée sur le testnet Optimism la semaine dernière.

Alors qu’une précédente tentative développée par Chainway permettait également de prouver son innocence vis-à-vis d’adresse compromise, Privacy Pools propose quelque chose de différent, mais tout aussi fonctionnel. Il ne reste plus qu’à patienter et voir comment réagit le Trésor américain par rapport à ces optimisations.

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Auteur

Depuis 2017, je ne cesse d'explorer l'univers du Bitcoin, de la blockchain des crypto monnaies, des NFT et plus récemment, celui du Web3. Après avoir fondé Au Coin du Bloc en 2021, je met à disposition mes connaissances et tente de vulgariser les aspects obscurs pour rendre abordable et compréhensible cet univers naissant dans lequel je crois fermement.

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